Chaque semaine, un nouveau clou semble vouloir sceller le couvercle de l'entreprise Northvolt au Québec et ailleurs dans le monde. La semaine dernière, nous apprenions que la Communauté métropolitaine de Montréal a inscrit le terrain de la future usine sur ses cartes de zones inondables. Cette semaine, nous apprenons qu'une filiale de la startup, Northvolt Ett Expansion AB, déclarait faillite. Le ciel est de plus en plus sombre pour l'entreprise suédoise. Me considérant, bien malgré moi, comme étant un investisseur de cette entreprise, je vous fais part de mes prédictions concernant l'avenir et la mort annoncée de cette jeune pousse en sol québécois. Voici donc les prédictions de Steeve Nostradamus ! Attention, ça risque de faire mal !
Actuellement, les administrateurs en culottes courtes de notre bon gouvernement québécois, sous le joug du médiocre François Legault et de l'omniscient ex-ministre Pierre Fitzgibbon, ont investi pas moins de 710 millions de dollars dans l'entreprise Northvolt. De ce montant, Investissement Québec (IQ) a investi 270 millions de dollars pour le financement des activités préalables de l'entreprise. La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a investi 200 millions de dollars sous forme de dette convertible dans Northvolt AB. Finalement, le Gouvernement du Québec a consenti à un prêt de 240 millions de dollars pour l'achat du terrain à ladite entreprise. Certains esprits obscurs et tortueux ont argumenté que le Gouvernement du Québec n'avait pas réellement investi 710 millions de dollars, puisque ces investissements sont fragmentés entre IQ, la CDPQ et le Gouvernement du Québec... Misère ! Permettez-moi cette petite analogie: lorsque je fais mes emplettes, je paie avec de l'argent se trouvant parfois dans ma poche droite, parfois dans ma poche gauche. Que j'utilise l'une ou l'autre de ces poches, c'est tout de même mon argent que je dépense dans l'achat de biens de nécessité ou de cochonneries. C'est OK ? Pas besoin d'en rajouter, je crois.
Certaines personnes avec lesquelles j'ai discuté de l'affaire Northvolt ont osé faire une comparaison entre cette entreprise et les entreprises Apple et Tesla à leurs tout débuts. Ces personnes, grandement avisées, m'ont affirmé qu'il fallait laisser du temps à Northvolt, tout comme on a laissé du temps à Apple et Tesla pour se développer. Ces grands esprits, tout en poursuivant les comparatif avec Apple et Tesla, m'ont mentionné que les investissements publics consentis à Northvolt pourraient être payants à long terme... Je dois vous mentionner que le comparatif ne tient vraiment pas la route ! Apple et Tesla étaient de véritables précurseurs dans leurs domaines respectifs et Steve Jobs, le défunt PDG et cofondateur d'Apple, était considéré comme étant un véritable génie du marketing. Northvolt n'a rien d'un précurseur dans son domaine. C'est une jeune pousse voulant se tailler une place dans un domaine hautement concurrentiel et dominé par d'importants producteurs asiatiques. Que feront donc ces producteurs asiatiques lorsqu'ils constateront que la jeune pousse Northvolt veut se taper une importante part du gâteau ? C'est bien simple, ils adopteront une stratégie de "dumping" afin de briser les côtes de la jeune entreprise. Oui, je sais, c'est violent. Par contre, c'est ainsi que ça fonctionne dans le fabuleux monde des affaires. Pas de pitié pour la concurrence !
La Chine n'est pas vraiment un pays réputé pour les bonnes conditions de travail et les hauts salaires qu'elle octroie à ses employés. Aussi, elle n'est pas vraiment une championne en matière de respect des droits de la personne. Pour ce qui est de son respect des normes environnementales... faut-il vraiment en parler ? Par contre, la Chine comporte un bassin de main-d'œuvre quasi intarissable. Ces caractéristiques chinoises font en sorte que les producteurs de ce pays peuvent offrir un produit à très bas prix aux constructeurs automobiles. Ces caractéristiques font aussi en sorte que les producteurs chinois peuvent aisément adopter une stratégie commerciale de "dumping" pour terrasser leurs adversaires. Surtout lorsque ces adversaires sont économiquement et financièrement fragiles. Comment une entreprise comme Northvolt pourrait-elle rivaliser face à cela ? Pour être compétitive, Northvolt n'aura pas le choix que de baisser ses coûts de production et d'être constamment à la quête de subventions gouvernementales. Nous sommes ici bien loin des "bons emplois payants" que répète et promet ad nauseam le médiocre François Legault... Je le répète: pour rivaliser avec les producteurs asiatiques, Northvolt n'aura pas le choix d'agir comme ces mêmes producteurs. Ceci implique de baisser ses coûts de production, de se crisser des normes environnementales québécoises et de vivre à la mamelle de l'État ! Ça commence à ressembler au plan dessiné par la CAQ, n'est-ce pas !
Dernièrement, un autre grand esprit m'affirmait que le Gouvernement du Québec, en cas de faillite de Northvolt, détenait le terrain de l'usine en garantie. Le Gouvernement du Québec ne perdrait pas tout, il disposerait d'un beau grand terrain d'une valeur de 240 millions de dollars... Bon, dressons un petit historique assez récent de ce beau grand terrain de 240 millions de dollars. En 2015, un promoteur immobilier, l'ineffable et parvenu Luc Poirier, fait l'acquisition du terrain pour un montant de 20 millions de dollars. En 2020, le scintillant Poirier projette le développement de 4000 unités domiciliaires sur son terrain. Mais il y a un os, tout un os, puisque le terrain est hautement contaminé et ne répond pas aux normes environnementales permettant une vocation résidentielle. Les coûts de décontamination seraient astronomiques. Le projet de développement résidentiel est abandonné. Le pauvre et ostentatoire Poirier demande donc une évaluation de son terrain. Le terrain est alors évalué à 85 millions de dollars ! Pas pire rendement en 5 ans ! En 2023, par le truchement de l'entremetteur Simon Thibault, accessoirement directeur de la filière batterie à Investissement Québec (IQ), le fastueux Poirier s'entend avec le médiocre et pédant ministre Pierre Fitzgibbon, ainsi que le cofondateur de Northvolt, le discret et polyglotte Paolo Cerruti, pour vendre son terrain à l'entreprise au coût de 240 millions de dollars ! C'est le deal du siècle ! Poirier lui-même n'en croit pas ses yeux ! Il a acheté ce terrain 20 millions de dollars en 2015 et il le vend, aux frais des contribuables, 240 millions de dollars 8 ans plus tard ! Le même terrain, sans aucune modification notable !
Comme je l'ai mentionné précédemment, nous avons appris récemment que le terrain de l'usine Northvolt est maintenant considéré par la CMM comme étant en zone inondable. Imaginons que l'entreprise Northvolt déclare faillite dans les prochains mois ou lors de l'année prochaine (ce qui risque fortement d'arriver). Le peuple québécois, en cas de faillite de Northvolt, héritera donc d'un beau grand terrain inondable et impropre au développement résidentiel et même industriel... Sérieusement, quelle industrie voudrait construire ses installations sur un terrain inondable ? On peut donc conclure que ce terrain, payé 240 millions de dollars, avec l'argent des contribuables québécois, sera largement dévalorisé. La seule personne qui aura fait de l'argent, dans cette histoire, sera le parvenu Luc Poirier...
Je suis de ceux qui croient sincèrement que l'usine Northvolt ne sortira jamais de terre au Québec. Je crois que ce projet est actuellement sous respirateur artificiel en attendant qu'on le débranche et qu'on le mette en terre dans un avenir pas très lointain. Cette triste saga aura coûté plusieurs centaines de millions de dollars aux contribuables. Actuellement, au Québec, le tissu social n'a jamais été aussi fragile, troué. Le réseau de la santé ainsi que celui de l'éducation s'effritent sous nos yeux. Nous peinons à offrir des services à la population. Même des services de base, vitaux. Pouvons-nous réellement nous permettre de perdre des centaines de millions de dollars ? Avons-nous le luxe de hasarder ces sommes en les investissant dans une entreprise à haut risque ? La population québécoise s'est fait berner, enfariner ou enculer (choisissez le terme qui vous fait plaisir) par l'arrogant et tout aussi incompétent François Legault, ainsi que par le pédant et nettement surévalué Pierre Fitzgibbon. Ce dernier a d'ailleurs quitté le navire caquiste pour vivre sa nouvelle flamme amoureuse et sillonner les routes de l'Amérique à moto... Il a quitté comme quitte les tyrans après s'être engraissés au sein d'une république de bananes. Récemment, une journaliste en manque de "human interest", a dressé un beau et tendre portrait de ce Fitzgibbon dans un média payé à même mes taxes et impôts. C'était un monument de complaisance ! Parfois, même souvent, il y a des coups de pied au cul qui se perdent...
Steeve Duguay
Bonjour Steeve, le terrain etait reconnu au debut comme milieu humide , qui est synonyme de marécage! ou autrement dit inondable! Mais l'incompétent Legault qui se borne a défendre a tout prix la langue Française ne la maitrise meme pas !
RépondreSupprimerEffectivement, tous les indicateurs portaient à croire que ce terrain (milieu humide et adjacent à une rivière) pouvait être inondable. Malgré tout ces éléments, le terrain fut tout de même surévalué (20 millions et 2015, 85 millions en 2020 et 240 millions en 2023 !).
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